Le recours à l’alimentation et l’hydratation artificielle (AHA) en fin de vie soulève de nombreuses questions aux enjeux multiples. Ils sont d’ordre éthique, juridique, économique, social et donc politique. La situation est plus complexe encore lorsque la personne n’est plus capable de s’exprimer et que la mise en place d’un traitement prolongeant la vie semble contraire à ce qu’elle aurait souhaité. Ces considérations remettent en question le fondement de cette pratique : faut-il s’abstenir ou arrêter l’AHA en fin de vie ? La réflexion présente, associée à un état de la question sur la base des données récentes de la littérature, permet de détacher une série d’éléments essentiels dans le but d’aider à la décision dans des situations complexes.

The use of artificial nutrition and hydration (ANH) at the end of life raises numerous questions with multiple interets. They are of an ethical, legal, economic, social and thus of a political nature. The situation is even more complex when the person is no more able to express him or herself and when the setting up of a treatment prolonging life seems contrary to what he or she would have whished. These reflections call in question the basis of such a practice: is it necessary to withhold or withdraw ANH at the end of life? The present remarks combined with a state of art on the basis of the recebt data in the literature makes it possible to put forward a collection of guidelines to make a decision in complex situations.